Horaires
- Séance 1 :Vendredi de 18:00 à 19:15
- Séance 2 :Vendredi de 19:30 à 20:45
Tarifs
- - 180€ /an
Le yoga est basé sur une pratique rigoureuse notamment corporelle et respiratoire que chacun peut adapter à ses propres possibilités. C’est un chemin de développement de la conscience à travers la relaxation, les postures, le souffle et la concentration. La forme de yoga proposée par Olivier Mondon est le Hatha Yoga.
Yoga est un mot sanskrit (langue indo-européenne) qui signifie union. Il s’agit d’unir le corps et le mental. Le yoga est une démarche spirituelle d’origine indienne, qui vise à atteindre un parfait équilibre psychique par la maîtrise du mental et du corps grâce à une discipline de vie, yama et niyama, par des pratiques psycho-corporelles, asana, pranayama, pratyahara et méditation (cf. ci-dessous). On trouve les premières traces du yoga dans les civilisations de l’Indus, vers 3 000 ans avant J-C, bien avant les invasions aryennes de la fin du premier millénaire avant J-C.
C’est un auteur légendaire, Patanjali, qui a écrit le 1er traité de yoga (« yoga sutra »), vers le 3ème siècle avant J-C. Ce traité établit les bases du Raja Yoga (le yoga royal) qui définit l’objectif du yoga (la stabilité du mental) et donne les moyens de l’atteindre par 8 domaines d’action, d’où son autre nom de « ashtanga yoga » (yoga aux 8 membres). Le 2ème texte important du yoga est la « Bhagavad Gîta », intégré dans le « Mahabarata », la célèbre épopée indienne, qui définit le « karma yoga » (yoga de l’action désintéressée). Le 3ème texte important est la « Ha Tha Yoga Pradipika » (petite lumière sur le Ha Tha Yoga) c’est-à-dire le yoga de l’effort physique que nous pratiquerons aujourd’hui. Ce yoga physique a le même objectif que celui défini dans les « yoga sutra », mais il met l’accent sur les pratiques corporelles. Venons en donc maintenant au yoga de Patanjali. On peut distinguer un domaine externe et un domaine interne :
A) Le domaine externe (bahir anga) comprend 5 modes d’action :
a. Ahimsa : littéralement non nuisance : innocuité (vis-à-vis des autres et de soi, notamment dans la pratique des postures)
b. Satya : authenticité, respect de la vérité, se conformer à ce qu’on estime juste
c. Asteya : Honnêteté
d. Brahmacarya : maîtrise des désirs, notamment sexuels (ça n’implique pas l’abstinence)
e. Aparigraha : littéralement absence de saisie, maîtrise du désir d’appropriation
a. Sauca : hygiène physique et mentale (on est responsable de ce que l’on pense)
b. Tapas : la détermination (pratique régulière et vigilance)
c. Samtosa : accepter toutes les situations auxquelles on est confronté comme des expériences utiles à la progression en yoga, sans s’y attacher
d. Svadhyaya : développement personnel pour comprendre soi-même et son environnement
e. Ishvara Pranidhana : « don au seigneur », c’est-à-dire prendre vraiment conscience que nous sommes totalement intégrés et solidaires de notre environnement.
Les yama et niyama n’ont aucune valeur morale, ils ne sont pas des règles établies par une autorité transcendante. Ce sont des règles de bon sens, valables en tout temps et en tous lieux, pour créer une ambiance et un état d’esprit propices à la pratique du yoga.
B) Le domaine interne (antar anga) comprend trois modalités :
L’Occident connaît le yoga depuis longtemps. Les premiers contacts ont eu lieu à l’occasion des campagnes d’Alexandre-le-Grand en Inde. Les philosophes qui accompagnaient ses armées ont eu de nombreux échanges avec les yogi qu’ils appelaient les gymnosophistes. Ils ont probablement inspiré Anaxarque un des fondateurs du stoïcisme. L’Occident a redécouvert le Yoga à partir des XVIIIème et XIXème siècles. Le congrès des spiritualités qui s’est déroulé à Chicago à la fin du XIXème siècle a renforcé l’intérêt porté au yoga, en tant que démarche spirituelle. Il s’est largement diffusé après la deuxième guerre mondiale, surtout dans les années soixante dix.
Aujourd’hui la pratique en France se limite le plus souvent aux seuls asana et parfois au pranayama. Il ne s’agit plus de la démarche holistique que propose Patanjali, mais même limitée aux postures le yoga est souvent très bénéfique. Il est alors assez proche du stretching (qui s’en est largement inspiré), mais pratiqué avec une vigilance, une attention au souffle et à son ressenti, qui renforcent l’efficacité des exercices proposés.
Maison : MJC de Lumbin